Nous sommes heureux de signaler que, depuis le 15 mars 2002, se tient au Christiansborg Palace à Copenhague, une très intéressante exposition intitulée Le Danemark et le Congrès dansant de Vienne. L'exposition sera close, le 12 mai 2002.
C'est une idée de Sa Majesté la reine Margrethe II, mise en oeuvre par le Directeur du Garde-Meuble de la Couronne de Danemark, M. Ole Villumsen Krog. Deux ans de préparation ont été nécessaires pour aboutir à cette réalisation.
Un épais catalogue bilingue de 530 pages, abondamment illustré, présente une suite remarquable de portraits, gravures, caricatures, documents originaux, mobilier et vaisselle d'apparat que l'on avait pas vu réunie, depuis 1965, soit à Vienne, soit à Paris. Une dizaine d'études liminaires aident à la bonne compréhension de l'exposition, dont, notamment, un texte du professeur Jean Tulard.
Talleyrand,
la duchesse de Dino, et par conséquent Valençay, occupent
une large place dans cette exposition. Le portrait en pied de Talleyrand,
en habit de ministre sous l'Empire, peint par Prud'hon et celui de la duchesse
de Dino, en robe de Cour, peint par Joseph Chabord, ornent l'escalier d'honneur.
Plusieurs gravures, caricatures, miniature, aquarelle, décorations,
vaisselle sont également présentes pour évoquer le
génial représentant de la France au Congrès de Vienne,
en 1814 et 1815.
Il faut noter encore le magnifique portrait
original de la duchesse de Dino au turban, peint par Gérard, en
1824, et dont Valençay détient une copie ainsi que le grand
portrait de Talleyrand assis, d'après Gérard, et prêté
par Valençay.
La petite "délégation française"
au vernissage de l'exposition, groupée autour de Madame et Marc
du Pouget, directeur du Service des Archives départementales et
du Patrimoine historique de l'Indre, comprenait Monique Carrillon, son
adjointe, Bruno Tilmant d'Auxy, restaurateur de tableaux, et André
Beau, président des Amis de Talleyrand.
Tous ont reçu un accueil royal,
doublé d'une réception informelle au siège de l'ambassade
de France, de la part de Monsieur l'ambassadeur Régis de Belenet,
au lendemain du vernissage proprement dit.
Il faut s'attendre à ce que l'exposition
de Copenhague ait une influence sur la fréquentation de Valençay,
par les Danois, gens eux-mêmes très hospitaliers.
André Beau